Peut-on encore produire en France ?
Que peut-on faire pour mieux et plus produire en France ? L’esprit d’entreprise, d’initiative doit être au cœur des politiques des entreprises.
Produire en France vs produire en Allemagne
La situation en France est dite « difficile », le coût du travail, trop élevé, pénaliserait les entreprises. Cependant le prix n’est pas tout. Avec une même structure de coûts, l’Allemagne et la Suisse s’en sortent mieux. Ce n’est donc pas le coût du travail qui est forcément la clé. Les Français qui achètent une berline Audi ou un lave-linge Miele paient le prix fort pour du « made in Germany » synonyme depuis des années de robustesse, de qualité et de fiabilité.
Outre la qualité, le service ou l’innovation peuvent faire la différence. C’est par exemple, un nouveau matériau, le Zénix, trois fois plus résistant que la porcelaine, qui a permis au groupe Arc International (Pyrex, Arcopal…) de conserver en France plus de 5 000 emplois sur son site d’Arques, dans le Nord.
Le recrutement est une partie de la solution
Les hommes occupent une place essentielle. Selon Xavier Huillard « Il n’y a pas de réussite dans la durée s’il n’y a pas réussite d’un projet humain ». La compétitivité n’est pas une fin en soi, elle est une condition de l’emploi, de la cohésion sociale et de la croissance. « Il faut agir sur la qualité des produits et services, la formation, l’organisation du travail, la recherche », détaillait le secrétaire général de la CFDT (Confédération française démocratique du travail), en appelant les entreprises à « former plutôt que licencier, sécuriser les parcours des salariés, développer l’alternance », comme le fait l’industrie allemande.
La relance d’une politique industrielle ambitieuse et tournée vers l’avenir, devra suivre certaines priorités, telles que former la ressource humaine, ce qui est essentiel pour garantir et améliorer l’employabilité des actifs de l’industrie. La nécessité de talents pour être compétitif est absolument incontournable.
S’inspirer de l’Allemagne
Par exemple, depuis la mise en place des réformes sociales en 2003 par le gouvernement social-démocrate Gerhard Schröder, l’Allemagne est championne des statistiques et est érigée en modèle de compétitivité et d’emploi.
Cette politique, dont la fameuse réforme sur l’assurance chômage et la flexibilisation du droit du travail, a fait de l’Allemagne le leader incontesté de l’Europe avec un modèle vers lequel nous devrions tendre.
Ses statistiques étonnantes (taux de chômage bas à 5,3%, 2,5 millions d’emplois créés) entretiennent l’illusion que la situation Allemande est confortable.
Cependant, les succès économiques de notre voisin d’outre-Rhin masquent d’indéniables faiblesses. Effectivement selon L’Expansion du 27/03/2013,
- Le taux de pauvreté a augmenté de 2,2 points entre 2000 et 2005.
- Le taux de pauvreté parmi les chômeurs a explosé de 41% à 68% entre 2004 et 2010.
- Le droit du travail complètement détricoté a normalisé les intérims et CDD ainsi que les temps partiels qui ont bondi de 33%.
- Le pouvoir d’achat a diminué. La paupérisation des chômeurs et des travailleurs précaires a contribué à la baisse des salaires ainsi qu’accentuer les écarts de revenus.
Malgré tout, L’Allemagne continue de recruter à « tour de bras » son Top management. Celui-ci a par exemple fait sensation en diffusant l’année dernière 2700 offres d’emplois qualifiés à pourvoir pour une région du sud de 36 000 habitants en mal de recrutement
L’express du 11/10/2012-
Plus récemment encore d’après Direct-Info le 24 Juillet 2013, un accord de coopération vient d’être signé avec la Tunisie pour satisfaire la demande du marché Allemand en cadres paramédicaux.