Le secteur agroalimentaire en Europe
Etat des lieux de l’agroalimentaire en Europe
L’agroalimentaire en Europe est le second secteur d’activité en termes de chiffre d’affaire (près de 1000 milliards d’euros). Le secteur compte près de 300 000 entreprises, dont plus de 90% de PME et emploie 4,2 millions de salariés, soit 14% de l’emploi industriel européen.
Les entreprises agroalimentaires se divisent en huit catégories :
- Viande
- Produits alimentaires élaborés
- Produits à base de céréales
- Huiles et corps gras
- Sucre
- Boissons et spiritueux
- Produits alimentaires divers
En Europe, l’agroalimentaire représente également un secteur majeur en terme d’emploi en comprenant des métiers touchant à des domaines divers : production, achat, logistique, recherche et développement, sécurité alimentaire…
Si la croissance des pays émergents fragilise l’UE, des filières agricoles de proximité, un système de contrôle sanitaire fiable et la diversité des terroirs permet à l’Europe de rester compétitive dans le monde.
Le bio en Europe
Le bio a également le vent en poupe dans toute l’Union Européenne, notamment en Allemagne, pionnière en la matière. En effet, si la tendance est aussi forte outre-rhin, c’est bel et bien grâce aux pouvoirs publics d’une part, aux consommateurs d’autre part.
L’Allemagne ne se place pas comme le premier marché européen du domaine (nous sommes les 2èmes) pour rien. Les producteurs de bio ont en effet la main large : la surface consacrée à l’agriculture biologique a quasiment été multipliée par 2 entre 2001 et 2011, de 546 000 à plus d’un million d’hectares – soit 6,1% des surfaces cultivées en Allemagne. Pas question de s’arrêter en si bon chemin : le programme présenté au printemps dernier par le gouvernement fédéral vise 20%.
Pour poursuivre ce développement, les contrôles des produits bio issus de la zone euro ainsi que les produits importés vont se soumettre à des normes plus strictes à l’échelle européenne. Une promotion des engrais et semences pour la production biologique va se renforcer. Sera aussi encouragé l’approfondissement de la recherche sur les aliments protéagineux alternatifs. Un cadre plus strict se mettra en place pour faciliter la protection des plantes en agriculture biologique.
Les producteurs vont aussi bénéficier de formations et d’investissements spécifiques pour poursuivre et renforcer leurs normes d’hygiène. Les entreprises de production bio auront plus facilement accès à du consulting spécialisé. Les écoles spécialisées en agriculture biologique bénéficieront de plus de place. De manière plus large, une coopération entre les différents acteurs du bio, du producteur, au consommateur en passant par les magasins, sera renforcée. Autant de propositions pour l’avenir du bio qui ont de grandes chances de plaire aux Allemands.
Et l’adhésion du consommateur est plus marquée que jamais. 75% des jeunes de moins de 30 ans affirment acheter des produits bio.
Les labels bio de l’agroalimentaire en Europe
Les labels de qualité renforcement leur sentiment de confiance envers les produits bio. Ils sont aujourd’hui au nombre de 8, dont Demeter, largement représenté et valorisé au salon européen dédié au bio organisé à Nüremberg, Biofach.
Paradoxalement, la demande reste supérieure à l’offre et l’Allemagne doit importer du bio. Espérons dons que les mesures à prendre permettront d’accroitre le nombre de producteurs et de réguler cette croissance à deux vitesses.
Sources:
Site de la commission européenne
Europages
Insee