L’impact opérationnel de l’IA et de la robotisation n’est plus à démontrer. Il ne se passe pas un jour sans qu’un n-ième article mentionne ce sujet. Cependant, en dehors des conséquences métiers, le futur du travail se remodèle, à la fois sous l’impulsion de l’IA mais aussi des changements sociaux.
L’impact de l’IA sur la notion de travail
Plus que des changements fonctionnels, l’IA va profondément changer notre rapport au travail. Si la 4e révolution tient ses promesses, alors la pénibilité du travail s’en trouvera réduite. Le travail deviendra alors véritablement un moyen « d’externaliser son intériorité » (le principe du travail selon Marx). Il sera un moyen de s’épanouir et de créer une véritable valeur ajoutée. Le salarié du futur aura pour tâche de fournir un brief (prompt) à une intelligence artificielle. Ensuite il validera ou corrigera le résultat rendu par cette dernière.
La différence entre le monde du travail de 2024 et le futur du travail résidera dans les relations professionnelles et les carrières. L’IA et la robotique vont supprimer une partie des compétences techniques, les « hard skills ». Certaines resteront et de nouvelles apparaîtront bien sûr. Il est pourtant probable que les capacités d’adaptation, d’apprentissage et de relationnel prennent une place de plus en importante. La machine maîtrise de plus en plus de sujets techniques. Les compétences propres à notre espèce seront les plus demandées par les entreprises de demain.
Le paradigme du travail va radicalement changer, comme ce fut le cas au XIXème siècle lors des deux révolutions industrielles. Nous sommes passés d’un labeur uniquement centré sur les efforts physiques à des tâches plus répétitives puis le travail à la chaîne. La révolution numérique a vu naître l’essor des « cols blancs ». La révolution de l’intelligence artificielle va une nouvelle fois changer les choses. Au moment où de nombreuses tâches seront réalisées par des machines, le sens du travail va véritablement devenir la nouvelle pierre angulaire du paradigme professionnel. « Pourquoi je fais ce travail » sera la première question qu’on se posera en 2030. L’humain redeviendra au cœur de la production de valeur, car en tant que telle la machine ne produit qu’une série de 0 et de 1.
L’impact des nouvelles normes sociétales sur le futur du travail
Aujourd’hui le travail n’est plus un marqueur social ou un objectif en soi. Il est un moyen pour se développer, tisser des relations et s’épanouir. C’est l’époque du freelance pour se gérer, gérer son temps, gérer sa vie personnelle. Ce phénomène touche toutes les générations bien que plus marqué chez les générations les plus jeunes.
Ce changement d’organisation développera ainsi les relations professionnelles en tant que fournisseurs et clients plutôt que comme une relation entreprise-salarié. Bien sûr, le salariat existera toujours. On observera cependant la poussée d’une multitude de start-ups, d’agences et de freelances, plus agiles et plus adaptables. Certains spécialistes parlent même d’une forme d’uberisation du monde du travail, où chaque personne est en réalité un prestataire de service pour une société tierce. Cette société fera alors le lien entre les utilisateurs / consommateurs, d’autres entreprises, et les freelances ou fournisseurs.
Enfin, la question du revenu universel, qui revient de plus en plus dans les débats des pays occidentaux, pose la question du réel futur du travail. Si une telle mesure venait à être adoptée, alors le travail ne serait plus un moyen de subvenir à ses besoins. Le travail perdrait sa fonction originelle de moyen pour vivre et deviendrait alors un passe-temps, un hobby. C’est alors, peut-être, à ce moment que le travail prend véritablement son sens. L’humain devient alors libre de travailler, de suivre sa passion sans contrainte.
Rendez-vous dans quelques années pour voir laquelle de ces prévisions s’est réalisée !
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