Alors que les tensions agricoles ont mis en lumière l’importance du respect des règles commerciales, la DGCCRF annonce un contrôle renforcé des négociations entre industriels et distributeurs pour 2025. « Nous sommes très mobilisés pour nous assurer du respect du dispositif Égalim et de la loi Descrozaille », a affirmé Sarah Lacoche, directrice générale de la DGCCRF. En 2024, 1 400 conventions ont déjà été analysées afin de vérifier leur conformité
Loyauté des pratiques commerciales
L’organisme de contrôle a également mené près de 10 000 inspections pour garantir l’origine française des produits alimentaires. Les résultats sont frappants : 34 % des contrôles ont révélé des anomalies, conduisant à plus de 1 800 avertissements et plusieurs centaines d’injonctions. La loyauté des pratiques commerciales reste une préoccupation majeure, notamment pour les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs.
Parmi les autres priorités, les contrôles dans le secteur apicole ont augmenté de 40 % pour lutter contre les fraudes sur l’origine des miels. De même, 375 établissements de fertilisants ont été vérifiés afin d’éviter la diffusion d’allégations trompeuses sur leurs effets agronomiques et environnementaux.
Pratiques abusives des centrales d’achat
La DGCCRF s’attaque également aux pratiques abusives des centrales d’achat internationales. En 2024, deux d’entre elles ont été sanctionnées à hauteur de 38,6 et 10,3 millions d’euros pour non-respect des délais de signature des contrats. Véronique Louwagie, la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire, a tenu à prévenir : « Nous devons agir rapidement pour réprimer les manquements, avec des sanctions suffisamment dissuasives », prévient. Une autre centrale a dû verser 650 000 euros pour retard dans la mise en conformité de ses contrats logistiques.
En 2025, la DGCCRF mettra l’accent sur deux axes : le respect des délais de paiement et la bonne tenue des relations commerciales.
« Que les acteurs soient situés en France ou qu’ils négocient depuis l’étranger des produits destinés au marché français, nous devons avoir une réponse musclée en cas de contournement de la loi »
Véronique Louwagie. ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des PME et de l’Économie sociale et solidaire
Avec cette surveillance accrue, la DGCCRF entend garantir des relations équitables tout au long de la chaîne agroalimentaire, pour une meilleure protection des producteurs comme des consommateurs.
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